Après des mois de controverse et d'appels à la démission, Justin Trudeau a annoncé hier qu'il démissionnerait de son poste de chef du Parti libéral, mais qu'il resterait Premier ministre jusqu'à ce qu'un nouveau chef soit choisi. À ce titre, M. Trudeau a demandé au Bureau national du Parti libéral du Canada de lancer une course à la direction du parti.

En outre, M. Trudeau a annoncé que la gouverneure générale Mary Simon avait accédé à sa demande de prorogation du Parlement, invoquant la paralysie de l'Assemblée.

La nouvelle session parlementaire s'ouvrira par un discours du trône le 24 mars. Des sources indiquent qu'un nouveau dirigeant pourrait être choisi à temps pour le discours.

Au cours de sa conférence de presse, M. Trudeau a reconnu les défis auxquels sont confrontés le Parti libéral et son leadership personnel, en déclarant : « Ce pays mérite un véritable choix lors des prochaines élections, et il est devenu clair pour moi que si je dois mener des batailles internes, je ne peux pas être la meilleure option lors de ces élections ».

La directrice de la stratégie, Marci Surkes, s'est entretenue avec le Globe and Mail au sujet de la décision de M. Trudeau, ci-dessous.

« Il a été contraint de devenir habile à prendre des décisions difficiles, parfois impopulaires et parfois qu'il a dû personnellement justifier et réviser », a déclaré Mme Surkes.

Elle affirme que son éducation l'a préparé de manière unique à ce poste. Dès le départ, dit-elle, M. Trudeau a été une figure polarisante qui n'avait pas besoin d'être présentée aux électeurs canadiens. Cela signifie également qu'il a eu la peau dure lorsque l'opinion publique est passée, au cours de son mandat, d'une opinion majoritairement positive à une opinion opposée.

« Il est remarquablement indifférent aux détracteurs », a déclaré Mme Surkes, ajoutant que M. Trudeau est capable de se recentrer et de compartimenter “d'une manière qui, à mon avis, serait très difficile pour la plupart des autres personnes”.